Mission Santé pour toutes, 8 femmes s’engagent 


Épisode V

Une fin de mission qui en appelle une nouvelle !

Les derniers jours de la mission sont très chargés. Les 2 principaux objectifs sont atteints mais le groupe souhaite poursuivre ses activités avec les enfants comme l’aide au travail et les ateliers.

Le crowdfunding est un vrai succès et a permis de financer la rénovation de l’infirmerie et l’achat d’un meuble médical pour ranger les médicaments et matériels de soins. Ce meuble arrivera dans quelques jours et sera mis en place par Anbu.

Avec l’argent restant, il a été possible d’acheter des vêtements neufs pour tous les enfants et de distribuer ceux que le groupe avait ramenés de France. La sortie dans le « mall » a été épique car acheter 46 vêtements pour des garçons et des filles d’âges différents, c’est sportif et dans un magasin indien cela devient un exploit ! Heureusement Anbu a pris les choses en mains et après plus de deux heures d’aller et venues, les bras de toutes étaient bien chargés d’autant que des achats personnels de vêtements n’ont pas accéléré le mouvement !! 

Acheter dans un « mall » est une expérience tant il est compliqué de comprendre comment récupérer ses achats à la caisse… Un labyrinthe administratif !

La distribution s’est faite un soir avec tous les enfants. Là encore la méthode d’éducation surprend ! Séparés entre filles et garçons, tous les vêtements ont été donnés à chacun au plus grand des hasards, tous les enfants ont pris leur vêtement puis sont partis dans leur dortoir pour les essayer et décider entre eux qui prend quoi. Tout se fait dans le calme…

Pour clore cette mission, le groupe est reçu à la Dhan Foundation et visite le célèbre temple Meenakshi à Madurai, le plus grand temple du sud de l’Inde, une œuvre architecturale monumentale et un lieu de ferveur hindoue fréquenté par des milliers de pèlerins chaque jour ! 

La soirée d’adieu est festive mais les cœurs des enfants et des 8 femmes de la mission sont lourds, les larmes ne peuvent pas toujours être retenues…

Une mission pleinement réussie et des bénévoles qui ont à cœur de raconter leur aventure où humanité, fraternité, solidarité ont touché à jamais leur vie. 

Retenez cette date : samedi 17 janvier après-midi, restitution de cette mission. L’heure et le lieu seront à retrouver sur le site et nos réseaux sociaux courant décembre.

Épisode IV

Un dimanche intense

C’est dimanche, les enfants ne sont pas en classe, l’ambiance est, pour eux, plus détendue entre jeux, travail scolaire, lavage de leurs vêtements et le soir un spectacle de danse. Léa partage ce temps avec les enfants pendant que Zoé, Emmanuelle, les « maîtresses » des travaux de peinture, quelques enfants et Elisabeth, Florine, Florence, Margot et Julie finissent une fresque dans l’infirmerie.

L’aménagement de l’infirmerie est un objectif central de cette mission et a commencé par vider la pièce de tous ses meubles et matériels divers qui étaient en vrac à même le sol; puis, vint le nettoyage et le lessivage en profondeur des murs et du sol. Tous les murs sont repeints par une peinture blanche d’apprêt avant d’aller plus loin.

Le contour de la fresque est dessiné par 3 membres de la mission puis la fresque est peinte. Des enfants viennent aider et dans une joyeuse ambiance la pièce s’éclaircit grâce à la 2ème couche de peinture de couleur ivoire. 

La fresque se précise après des heures de travail pour laisser apparaître une œuvre collective guidée par Emmanuelle.

Après les ateliers réservés aujourd’hui aux plus grands de l’orphelinat, pendant que les plus petits ont joué et fait leurs devoirs, un grand moment attendait tout le monde.

Élégante, maquillée avec finesse, éblouissante de beauté par ces nombreux bijoux, une danseuse et chanteuse de Bharata Natyam, danse spécifique du Tamil Nadu monte sur la scène de la grande salle de repas. Professionnelle, connue internationalement, accompagnée par son fils de 7 ans, joueur de tablas (tambours), Murugashankari nous présente l’histoire de cette danse, son parcours personnelle d’artiste, de Docteur en acupuncture et médecine traditionnelle avant d’interpréter de superbes danses et chansons. 

Un long moment partagé avec les enfants de l’orphelinat qui, comme nous tous, n’en avons pas perdu une miette. Après des applaudissements fournis et une séance de photos, certains enfants se sont exprimés pour faire part de ce qu’ils ont ressenti. Ils sont à l’aise car habitués à prendre la parole en public dès leur jeune âge.

Toute la soirée s’est déroulée dans le calme, l’écoute, la simplicité et l’émotion lorsque Murugashankari a évoqué ce jour symbolique pour elle puisque date anniversaire du décès de son père. Les larmes qui coulaient sur son joli visage portaient cette dimension du partage simple et profond de ce que nous sommes tous, emprunt de tristesse lorsque nous évoquons des souvenirs douloureux ou le manque d’un être cher mais que nous n’osons pas montrer par pudeur, dit-on! C’est surtout parce que l’on craint le jugement, le désintérêt de l’autre et que nos vies sont morcelées en être public, privé, professionnel, etc. L’unité de l’être est une réalité que nous apprécions ici et qui pourtant n’est pas un étalage de toutes les misères connues par les enfants dans leur famille. C’est plus subtil et il faut venir ici de nombreuses fois pour tenter d’en comprendre le sens et pour s’approprier cette manière d’être…

« Être soi », remplit les rayons « Bien être, épanouissement personnel » des libraires alors qu’il suffit de se libérer du regard de l’autre et simplement exprimer, avec respect, ce que nous sommes intérieurement.

Le repas conclut cette journée chaude et lourde et où pourtant nous ne retiendrons que la douceur et la légèreté du climat entre les êtres.

Une belle leçon de vie !

Épisode III

Fraternité, sérénité, courage

La mission se poursuit et chaque jour est intense pour tout le monde. Les enfants vont à l’école après une séance de yoga et méditation, un petit déjeuner copieux, une révision de leurs leçons et souvent quelques travaux au jardin ou dans la maison… Le lever est actuellement à 5h30 !

A leur retour Julie (infirmière), Margot (préparatrice en pharmacie), Florine (neuropsychologue) font des séances de sensibilisation aux 1er gestes de secours et deux ateliers de dessins sont partagés avec les autres bénévoles pendant que Léa anime un atelier d’anglais à partir de films actuels.

Chaque jour les groupes tournent et les enfants lors de leur réunion quotidienne avec Anbu, la directrice, ils commentent leur expérience. Cette réunion est assez impressionnante car pendant 20 mn à 45 mn, Anbu fait passer les consignes, fait le point sur les événements de la vieille et du jour, aborde des points sur l’organisation de la vie des enfants et sur les prochains évènements. Ça se passe dans le calme, chacun est très concentré et prend la parole, s’il le souhaite, pour faire part de son avis, demander plus d’explications, aborder un sujet qui lui paraît important. 

Ils s’écoutent, se sentent concernés par tout ce qui se passe pour le collectif ou pour un « frère ou une sœur » puisqu’ils s’appellent ainsi entres-eux…

C’est en tamil qu’ils s’expriment, nous ne comprenons pas les propos mais rien que par l’ambiance, le ton, nous ressentons une fraternité réelle. Ce mot, tellement vidé de son sens chez les occidentaux, reprend de la force pour chacun de nous ! 

Oui la fraternité existe et ce n’est pas un concept théorique ou une belle parole de politiciens !! C’est un sentiment que nous sentons s’exercer concrètement dans les relations entre les gens !!

Samedi, les enfants sont allés à l’école car quand il y a un jour férié en semaine (Diwali) il est récupéré le samedi suivant ! Aucun enfant ne semble en être déçu car travailler est également un mot qui a un sens trop oublié pour beaucoup d’occidentaux…

Épisode II

Fêter Diwali

Diwali est la fête annuelle la plus importante en Inde. Bien que signifiant pas tout à fait la même chose suivant la région et les religions, elle est fêtée par les hindous, les jaïns, les bouddhistes, les zoroastristes Les musulmans fêtent Diwali mais ça n’a pas de sens religieux pour eux.

En Ouzbékistan c’est « Navrus », la fête de la renaissance en quelque sorte ! Ici c’est avec l’arrivée de la mousson en octobre et en Ouzbékistan en mars avec l’arrivée du printemps.

Célébrer les saisons se pratiquait également en France avec la Saint Jean qui correspondait au solstice d’été et au début des moissons…

Pour l’occasion, tout le monde se fait beau, on s’offre des cadeaux et on fait sauter des milliers de pétards!! Le vacarme dans les villes est assourdissant durant 3 jours et 3 nuits !!

A l’orphelinat c’est plus calme mais les enfants reçoivent des cadeaux, souvent de nouveaux vêtements.

Pour l’occasion toutes les femmes de la mission ont revêtu de beaux saaris ! Avant la photo il a fallu de longues minutes pour les mettre car la technique est moins facile que d’enfiler un jean 👖 !!

Épisode I

Le voyage

Pour rejoindre Nilakottai au Tamil Nadu en Inde du sud il nous a fallu 37h de minibus, d’avion, d’escale dans le magnifique et surprenant aéroport  serre tropicale de Doha aux Émirats. Puis, à nouveau un minibus sur les routes indiennes, véritables scènes de cinéma de science-fiction pour nous les européens !

La fatigue est bien vite oubliée lorsque nous avons découvert l’orphelinat et l’accueil émouvant des enfants.
La visite des lieux nous montre les conditions très modestes de vie des enfants mais aussi le rire et le sourire de tous, ravis de partager deux semaines ensemble.