Inde, tu m’as bousculé.
3 semaines au milieu de tes odeurs, tes couleurs.
Pays de contrastes, de chaleur, de pollution, de joie, de pauvreté, de croyances, de chaï, d’épices et de personnes qui marquent à jamais.
De celles qu’on oublie pas.
De cette aventure humaine extraordinaire, je n’en retiendrai que les sourires et les regards, seuls cadeaux que je pouvais leur offrir, comme un instant suspendu dans leur vie.
Ces sourires, si nombreux, qui ont jalonné mon chemin ces 20 derniers jours.
Ces rencontres qui m’ont marqué au fer rouge, qui ont rempli mon cœur, et qui ont fait vibrer mon âme un peu plus fort
Un immense merci à Fondation Cultura et ASIE: Association de Solidarité et d’Éducation de m’avoir offert la chance de vivre cette magnifique aventure, qu’est la rencontre de l’être humain.
Camille Gauguin
Crédits Photos : Camille Gauguin
Jour 1 à Jour 4
* Dimanche 22 octobre, le groupe venu de France et le groupe ayant fini la mission A.S.I.E. Patamil Centraider, se retrouvent à la Dhan Académy où nous serons logés pour deux nuits. La fatigue est effacée par la joie de tous nous revoir. Après une bonne nuit perturbée par les singes qui courent, bondissent et chapardent tout ce qu’ils peuvent, nous nous rendons à Madurai où nous attend le Directeur et Fondateur de la Dhan Foundation pour une réunion de travail. Ne nous étant pas rencontrés depuis 2020 en raison du Covid, cette réunion dura près de 2 heures, chacune des structures faisant le point sur son fonctionnement et ses projets.
Une rencontre riche qui nous permet de mesurer le travail énorme de la Dhan pour se développer et améliorer la qualité de vie des orphelins à Nilakottai. Nos projets sont en phase avec les leurs et il est décidé de travailler pendant deux semaines pour élaborer un micro-projet. Aratim, de Centraider, présente les modalités pour obtenir des fonds et l’esprit de ces micro-projets.
Le lendemain matin, enfin nous partons rencontrer les enfants, L’impatience est palpable mais aussi une sorte d’inquiétude pour celles et ceux qui ne sont jamais venus à l’orphelinat !
L’accueil dans la cour est un moment attendu et redouté tant les émotions sont fortes ! Tous rassemblés, les 52 enfants vêtus de beaux saris pour les filles et de belles chemises pour les garçons, nous mettent autour du cou un long collier de laine de leur fabrication, nous offrent un dessin coloré de peintures scintillantes et nos présentent la flamme bienfaitrice qui nous retire nos impuretés de l’âme.
Cet accueil est un acte culturel qui nous impressionne et nous met beaucoup de pression, le regard des enfants est plein de l’espoir que nous partagions des choses fortes avec eux.
Logés au plus près des enfants dans les dortoirs des filles et des garçons, la vie s’organise autour du programme journalier des enfants.
Lever : 4h30 (toilettes, dessins des kolams devant les portes, fleurissement du mausolée dédié à Jean Watson, la fondatrice de l’orphelinat, jardinage et gestion des vaches, etc.)
Yoga méditation : 5h30
Travail scolaire : 6h00
Petit déjeuner : 8h00
Départ à l’école : 8h30
Retour de l’école : 17h00
Goûter et temps libre et jeux : 17h30
Travail scolaire : 18h30 (activités menées par A.S.I.E pendant la mission)
Dîner : 20h00
Toilettes et coucher : 20h30
L’équipe d’A.S.I.E participe à tout le programme sauf pendant la période de l’école ou nous allons visiter les alentours et découvrir les activités économiques du secteur mais aussi préparer les ateliers de l’après-midi.
Les journées sont très denses pour les enfants qui ont très peu de temps libre et beaucoup de travail scolaire. Le niveau scolaire est élevé et nos jeunes français seraient bien ennuyés s’ils devaient faire les devoirs des jeunes indiens !!
La vie à l’orphelinat est très réglée pour les 52 enfants. Le travail scolaire est une priorité, leur destin en dépend. Les contrôles en classe sont nombreux et en fin d’année un examen leur permettra ou non d’entrer en classe supérieure. Le redoublement n’existe pas et l’échec est signe de sortie de l’école et d’une orientation vers une voie de sortie.
Les devoirs scolaires sont donc essentiels et l’aide que nous leur apportons en maths et en anglais est appréciée. régulièrement nous avons des jeunes français qui restent plusieurs semaines pour aider les enfants.
Ce matin après avoir déjeuné avec les enfants, nous sommes partis au collège. A travers champs, en file indienne, expression jamais si vraie, nous rejoignons l’école du gouvernement du Tamil Nadu qui accueille plus de 900 élèves. La Proviseur face à tous les élèves en rangs, s’adresse à eux en tamoul puis, tous en cœur, les élèves chantent l’hymne de l’école. D’autres élèves se succèdent et s’adressent à leur camarades pour lire des textes d’instruction civique. Le silence est absolu avant un coup de sifflet qui donne le signal du départ vers les cours.
La cour est immense mais dans un état d’insalubrité importante. De l’eau stagne et de grandes flaques d’eau verte dégagent une odeur pestilentielle…
Nous rencontrons la Proviseur et quelques enseignantes avant d’aller dans quelques classes. Le nombre d’élèves par classe est variable mais peut atteindre 60 avec des élèves assis par terre !!
Puis nous nous rendons à l’école élémentaire de Nilakottai qui est gérée par la Dhan. Notre partenaire Cultura nous a offert du matériel scolaire que nous remettons au directeur après qu’un spectacle en préparation de danses et de magie nous soit présenté ! Nous sommes littéralement bluffés par la qualité et l’originalité de ce spectacle d’enfants. Le directeur est un homme charmant, philosophe et poète !
Une matinée très agréable où nous croisons de nombreux enfants de l’orphelinat heureux de nous emmener dans leur classe!
Crédits Photos : Camille Gauguin
Jours 7 à 9 :
Nouvelle journée de déplacement dans les villages des Jawadhu Hills (JH) mais cette fois dans le village le plus éloigné et le plus pauvre. Pour y accéder nous avons passé plus de 1h30 sur une route étroite et particulièrement défoncée, sinueuse, dangereuse avec par moment des ravins… Le chauffeur de notre minibus est un as du volant, à chaque seconde le danger est là et son klaxon est en permanence appuyé pour annoncer notre venue ! Étonnement, alors qu’en France nous serions effrayés, c’est avec sérénité et confiance que nous découvrons des paysages de moyennes montagnes d’une grande beauté. C’est la période des récoltes du petit millet, les paysans s’activent en faisant sécher la paille étalée sur les routes, seuls endroits propres et chauds par le soleil sur le goudron. Les femmes, les hommes et les enfants sont au travail pour mettre la paille en bottes, pour secouer à la main des paniers de grains pour les décortiquer et les dépoussiérer. Un travail long et harassant !
Au village de Pallathur, les femmes et les hommes nous attendent sur une petite place bétonnée où nous nous présentons mutuellement. Ganesh, de la Dhan Foundation est ravi car un homme est venu de très loin pour assister à notre rencontre. Il est intéressé par le sujet du jour : l’installation de panneaux solaires et les techniques pour retenir les terres et freiner l’érosion.
Pallathur, avec ses 350 habitants, est entouré de montagnes qui déversent de l’eau bienfaitrice pour les cultures. Mais, le changement climatique, ici comme ailleurs, provoque des périodes de sécheresse puis des pluies de moussons hors normes ! Tout est balayé, les terres pentues glissent et emportent les plantations. Avec l’aide de la Dhan, il a été construit des murs de pierres qui canalisent l’eau et retiennent les terres. Cette solution locale est une adaptation au changement climatique que la Dhan propose aux villages en proie à des phénomènes qu’ils ne comprennent pas toujours.
Aucune des femmes n’est allée à l’école et beaucoup d’hommes ni sont allés que très peu ! Une fois encore, l’accès à l’éducation est indispensable et dans la durée car nous constatons que beaucoup d’enfants n’y vont pas régulièrement et arrêtent très tôt d’y aller pour aller aux champs !
A Pallathur, nous avons visité la classe unique de 50 élèves ! De 50m2 maximum, assis sur un sol en ciment, le maître fait classe par groupe d’âge, assisté par deux personnes qui font faire les devoirs aux autres élèves. Les séquences font une heure. Pour l’apprentissage de l’anglais, il utilise un site gouvernemental en ligne avec une méthode active. Une démonstration nous a permis de voir que les élèves sont très disciplinés et obéissent sans sourciller. A 50 dans la classe, c’est indispensable !!
Les habitants de Pallathur, sont en fait, itinérants car 5 mois par an, la moitié du village part cueillir le thé ou le café au Kerala. Les enfants de plus de 5 ans restent à l’internat de l’école ou avec les grands parents. Toutefois, certains plus grands suivent leurs parents pour travailler avec eux !! Ceci n’aide pas à la régularité de la scolarisation !
Une autre difficulté explique les conditions de vie très précaires des villageois. C’est l’accès à l’électricité. Reliés au réseau, ils subissent de très nombreuses coupures liées à la production trop limitée des centrales, aux forts vents qui cassent les lignes, au temps très long pour que ce soit réparé (plusieurs semaines ou mois !). Pour s’éclairer, ils utilisent alors des lampes au kérosène qui dégagent des gaz toxiques et éclairent très mal !
Aussi, la Dhan a mis en place un projet d’installation de panneaux solaires individuels. 37 ont été installés parmi les 60 familles du village. Ses familles disposent d’une ampoule LED pour l’éclairage et elles sont heureuses de nous montrer ce progrès dans la qualité de leur vie. La batterie a une autonomie de 6 heures pour la nuit qui ici dure 12 heures toute l’année. Lorsqu’elles ont besoin de se lever pour les enfants appuyer sur un bouton pour se déplacer dans la maison est un grand confort nous disent-elles. Souvent, elles dorment dans les champs, lors des travaux agricoles car ils sont éloignés du village. Les hommes leur apportent les batteries qui leur permettront de s’éclairer…
Les prochaines batteries qui vont être livrées pour poursuivre l’équipement de toutes les familles volontaires, seront équipées d’une prise pour recharger les téléphones portables. Ici, le téléphone portable est une avancée, dans la condition de vie des habitants, très importante. Isolés de tout, ils peuvent prévenir les secours en cas de besoins, se joindre dans les parcelles agricoles très éloignées les unes des autres, joindre les habitants qui partent plusieurs mois à la cueillette du thé, etc.
Cette journée nous a vraiment marqué par la pauvreté dominante, les conditions difficiles d’apprentissage à l’école, la quasi impossibilité d’envisager des poursuites d’études après l’école élémentaire. Nés pauvres, les enfants seront des adultes pauvres !
Ils auront une richesse que nous aimerions avoir, le sens de l’accueil et du partage, même s’ils n’ont rien !
Le jour suivant nous changeons d’atmosphère par une rencontre avec des enfants d’une école locale venus nous présenter leurs danses et un groupe de femmes pour discuter de leur manière de voir leur quotidien et leur avenir !
Là encore, des surprises nous attendaient dans certaines de leurs réponses…
Aux questions :
« Quels progrès avez-vous constatés ces 10 dernières années ? », la réponse unanime fut que la construction des routes les rapprochent des autres villages, l’accès à la santé et l’autonomie financière grâce à leur travail.
« Si vous aviez une baguette magique, quels changements aimeriez-vous ? », la réponse fut le souhait de la disparition des castes et la disparition de l’alcool !
« Que pensez-vous du rapport hommes/femmes », elles répondirent qu’il était équilibré… Notre doute sur cette réponse vient sans doute du fait que des hommes étaient là car nous avons malheureusement constaté que de nombreux progrès sont indispensables !!
Nous avons terminé la journée par une visite du centre astronomique, bien décevante malgré un site très bien entretenu et des équipements scientifiques de très hauts niveaux mais une présentation d’un Power Point bien médiocre !!
Nous terminons notre mission le lendemain par 7 heures de route vers Madurai pour rejoindre les membres de la mission « ChemINDE’avenir ».
A notre retour nous ferons un compte rendu de la mission par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés. Nous avons en notre possession énormément de matière pour faire des propositions sur la fin du projet de recherche Patamil et sur les actions à mener par la suite !
Crédits Photos : Camille Gauguin
Jours 4 à 6 :
Les Jawadhu Hills (JH) sont un vaste plateau à 450m d’altitude qui abrite 60 000 habitants répartis en 116 villages regroupés en 11 communautés tribales, les Panchayats. La Dhan Foundation n’est pas investie dans toutes mais progressivement elle le sera.
Espace à 92% boisé, les JH sont un espace qui est préservé de la surpopulation et n’a pas été urbanisé, industrialisé, rendu touristique. Cette situation privilégiée est due aux modes de vie tribale qui restent stable grâce à leur organisation sociale, la transmission de codes sociaux, culturels ancestraux. Toutefois, les habitants ne sont pas hostiles au progrès dans la mesure où les valeurs principales sont préservées. L’agriculture est quasiment la seule activité économique des villageois.
Nos activités, sur ces 3 derniers jours, nous ont permis de rencontrer un groupe de femmes dan les locaux de la Dhan à Jamunamarathur pour une présentation de toutes les préparations qu’elles cuisinent avec les différents millets cultivés. La joie exprimée lors de notre arrivée était manifeste et la fierté de nous faire gouter la quinzaine de plats proposés faisait plaisir à voir. Nous nous sommes prêtés volontiers à la dégustation au point que nous avons décidé de ne pas aller déjeuné après !!
Une longue rencontre avec ces femmes a suivi la dégustation par un échange de questions réponses dans les deux sens. Intimidées, elles ont rapidement pris de l’assurance et nous avons pu échanger sur leur métier d’agricultrice, leurs problèmes du quotidien, les évolutions de leur vie depuis une vingtaine d’années, leur vie de maman, leurs habitudes vestimentaires, etc. Très peu savent lire et écrire et dans les échanges ce sont celles qui sont allées à l’école qui s’expriment le plus souvent et qui posent les questions…
L’école est, nous le savons bien, une des conditions premières pour l’émancipation !
Nous constatons, depuis notre arrivée, que certains enfants ne vont pas à l’école.
Malgré les discours rassurants des personnels de la Dhan, nous avons quelques doutes sur la scolarisation régulière de beaucoup d’enfants ! Il est vrai que pour certains villages, les écoles sont éloignées, peu ou pas reliées par des routes praticables et peu sûres pour les filles !
L’hôpital, qui dépend de la Dhan, à Jamunamarathur, est en fait un dispensaire du 1er niveau d’accès aux soins. Un médecin, un pharmacien et deux infirmières accueillent 6 jours sur 7 de 8h00 à 19h00 les personnes qui ont besoin d’un avis médical. La bobologie est soignée sur place et si c’est plus grave, le patient est orienté vers un hôpital de 2ème niveau à 70km ou vers un autre de 3ème niveau à 90km. La notion de kilomètres à parcourir est bien différente de chez nous, les routes étant très, très sinueuses, étroites, en très mauvais état !!
Nous abordons avec le médecin son travail qui nécessite une grande disponibilité, les maladies les plus courantes comme le diabète, fléau national qui justifie pleinement la réintroduction du petit millet bien meilleur pour la santé ! Au dispensaire, il est pratiqué la vaccination, et la distribution des médicaments par le pharmacien. L’équipe médicale parcourt aussi tous les JH pour faire des campagnes de prévention contre l’alcoolisme autre fléau en Inde. Les suicides sont nombreux et les violences conjugales également mais peu évoqués par les femmes. Ces campagnes sont donc d’une grande utilité.
La Dhan intervient ainsi à tous les niveaux de la vie des villageois : accès à l’école, émancipation de la femme, accompagnement à l’agriculture, accès aux soins, prévention contre l’alcoolisme, les violences conjugales, intimement liés, apprentissage à la gestion financière de l’argent des villageois. Un cercle vertueux !
Le jour suivant nous sommes allés dans un village pour voir battre le millet, lui retirer sa coque, le dépoussiérer, le mettre en sacs. Tout se fait à la main, le travail est long car chaque graine est battue et dépoussiérée plusieurs fois. Le dos des femmes est très sollicité mais aussi celui des jeunes hommes qui portent de lourds sacs. Les hommes plus âgés sont trop usés pour pouvoir encore le faire…
Nous nous sommes également rendus sur la création d’un réservoir d’eau de pluie pour permettre aux vaches et animaux sauvages de boire toute l’année. L’impact du changement climatique sur la régularité des saisons et la pluviométrie est un sujet à chaque fois abordé par les employés de la Dhan, les villageois et les agriculteurs. Comme le montre l’excellent mémoire de Maëva Rzegoczan, étudiante en Master de géographie à l’Université d’Orléans, que vous trouverez sur notre site, la quantité des précipitations annuelles n’a pas trop varié sur une moyenne de 10 ans mais avec de longs temps de sécheresse puis des précipitations excessives qui font de nombreux dégâts. Les réservoirs, sortes de petites retenues naturelles, équilibrent ces irrégularités climatiques.
Le hasard du calendrier fait que nous sommes à la moitié du temps de la recherche Patamil. Bertrand Sajaloli, Maitre de conférence à l’Université d’Orléans, responsable de cette recherche, a organisé une conférence pour faire un bilan intermédiaire. Un énorme travail a déjà été fourni par tous les acteurs et A.S.I.E a rempli sa part avec enthousiasme et succès. Pour les deux années à venir, nous avons un programme d’actions qui est déjà prévu.
Aujourd’hui, nouvelle réunion de travail mais avec le responsable de la gestion financière des villageois. Une passionnante présentation nous a permis de mesurer le travail accompli…
Crédits Photos : Camille Gauguin
Jour 1 à Jour 3 :
Il nous aura fallu 31 heures de voyage en continu, depuis Bourges, pour atteindre les Jawadhu Hills au Tamil Nadu en Inde du Sud. Accueillis par notre partenaire indien l’ONG la Dhan Foundation, Alexandra, Camille, Tiffany, Aratim découvre l’Inde avec Alain un amoureux de ce pays/continent.
L’objet de la mission est, entre autres, de parcourir les villages d’une zone collinaire tribale, les Jawadhu Hills au sud de Chennai (Madras), pour comprendre l’organisation autonome des populations et la réintroduction des cultures des petits millets. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une recherche menée en Région Centre-Val de Loire, aux Jawadhu Hills, par les Universités de Orléans, de Tours, le laboratoire de recherche le CEDET, l’Institut français de Pondichéry, la Villa Rabelais, Centre Sciences et A.S.I.E.
Prochainement nous vous donnerons l’adresse du site de Patamil, nom de la recherche, pour découvrir en détail son contenu.
Cette journée a été l’occasion de rencontrer une partie de 20 employés de la Dhan Foundation affectés aux Jawhadhu Hills et de nous rendre dans le village tribal de Veerapanur.
Sous la responsabilité du chef du village, le Panchayat Président, les femmes du Self-help Groups, nous ont honoré d’un accueil traditionnel émouvant et nous ont présenté les différentes étapes de la culture des petits millets. Un échange avec ces femmes, toutes agricultrices, a porté sur leurs tâches et leur organisation solidaire puisqu’elles travaillent ensemble de champs en champs dont elles sont, avec leur mari, propriétaires. Chaque famille possède de quelques ares à un hectare environ.
Elles ont été fières de nous faire goûter différents petits millets et même le miel de leur production, particulièrement parfumé.
Après un repas délicieux mais où les épices en surpris quelques-unes, Ganesh, notre référent de la Dhan Foundation et ses collègues nous ont conduit dans un village où une femme agricultrice gère le décorticage des millets sur une machine d’origine japonaise, mais adaptée par les ingénieurs de la Dhan, pour les agriculteurs de plus de 80 villages. Le millet peut être conservé plusieurs mois s’il n’est pas décortiqué et jusqu’à 3 mois s’il l’est. La vente se fait donc en fonction des cours et des besoins en argent des familles.
Nous vous conterons dans un prochain message, l’histoire de la disparition de la culture du petit millet et pourquoi le besoin de le réintroduire !
Une journée d’une grande richesse relationnelle dans un cadre luxuriant…
Crédits Photos : Camille Gauguin
Notre Association de Solidarité Internationale et d’Éducation (A.S.I.E) est reconnue depuis 2011 d’Intérêt général et agréée Jeunesse Éducation Populaire. Elle est engagée depuis 2014 auprès de l’orphelinat de Nilakottai au Tamil Nadu en Inde du sud.
70 enfants sont hébergés et scolarisés et vivent en quasi autarcie grâce à leur ferme et l’accès à un puits.
A.S.I.E chaque année envoie des bénévoles pour partager la vie des enfants. Ils aident les personnels dans l’encadrement des enfants pour les travaux de scolarité et ceux de la ferme.
https://www.helloasso.com/associations/association-a-s-i-e/collectes/cheminde-avenir
Lors de cet événement qui réunissait des acteurs mondiaux du tourisme durable, Praveen MURALEEDHARAN, directeur d’une entreprise de tourisme durable et notre partenaire en Inde depuis plus de 10 ans, a sollicité Élodie Caumont pour parler de la mission qu’elle a portée en 2019 avec 14 jeunes de la Région Centre.
Il s’agissait de décrire le chantier d’une bibliothèque dans le village de Marayoor, construite avec les artisans locaux selon des méthodes et des matériels de construction durables et naturels. Les impacts du projet sont multiples : valorisation de savoir-faires tribaux, contribution à l’économie locale, partage et échanges entre des jeunes français et des populations locales, beauté architecturale d’un projet qui valorise la biodiversité locale.
Vidéo d’une journée à Auroville près de Pondicherry, en Inde du sud, réalisée par les étudiants de géographie de l’Université d’Orléans lors d’une mission organisée avec l’AMGO et notre association A.S.I.E. en février 2018. Cette version sera prochainement complétée par un générique.
J12:
Aujourd’hui réveil à 5h30 pour aller faire un safari dans la réserve naturelle des tigres Masinagudi.
1h30 de traversée dans la jungle au bord d’un mini bus tout terrain à l’affût de la faune et de la flore. Nous avons vu des biches, des cerfs, des buffles, des éléphants, des paons et des mangoustes; malheureusement aucun tigre à l’horizon seulement des empreintes.
Après midi calme et reposante avec au programme: sieste, carnet de voyage et jeu de cartes avec orage au rendez-vous ! En fin d’après-midi, nous avons observé des biches et des oiseaux en haut d’une tour qui donne sur la réserve.
Ce soir une soirée feu de camp est prévue malgré la pluie !
Paloma, Ronan et Alyssia “le coup de pouce”.