Day 4 : Munnar –> Panickankudy, l’école des cadets de la police


Munnar –> Panickanduly, l’école des cadets de la police.

Aujourd’hui, une journée qui commence : lever à 8 heures (ça fait 4 h de sommeil de plus qu’hier !).
Après un petit déjeuner fidèle au précédent : la douceur des fruits et de leur sucre, la force d’œufs aux épices et le réconfort du thé chaud.

A 9 heures l’embarquement s’effectue dans le bus pour un trajet très long. Certains ont décidé de prendre un repos mérité, d’autres de se ressourcer en écoutant leur musique ou encore mieux, discuter. Pour les derniers, les impatients, le trajet a été un enfer à travers les routes chaotiques du Kérala, des pentes où le bus rétrograde de la 1ère à une vitesse inconnue. On n’a jamais roulé aussi doucement !

Premier contact avec ces élèves de l’école de police : au départ, un accueil mené de main de maître par une jeune fille, nous offrant une belle fleur locale, aussi radieuse que son visage. Mais surtout, ce qui nous surprend, c’est la chaleur de leur accueil. Chacun de nous avait un ou deux parrains censés le chaperonner durant la journée.

Sans nous y attendre, notre bienvenue a été très organisé et structuré ; nous nous en sommes rendus compte grâce à la parade militaire qui s’en est suivie. Nous sentons beaucoup de discipline mais surtout du stress à cause de la pression que nous provoquions.

Nous avons été ensuite dirigés vers leur plantation durable où les cadets ont planté des arbres. Grosse interview de la télé indienne.
Chaque groupe a chanté son hymne national. Sans aucune répétition et sans concertation préalable, nous avons été à la hauteur.

S’en sont suivis les jeux : nos hôtes avaient prévus un match de football et un autre de cricket.
Le match de foot a confirmé que la France n’était pas si mauvaise que ça ! Mais, mais, il ne faut jamais se réjouir trop vite.
En effet, ensuite a eu lieu la rencontre de cricket, sport national indien qui doit demander 1 année d’entraînement pour lancer la balle, 2 ans pour la frapper et une vie pour en comprendre les règles.
Inutile de préciser l’issue du match et le nom de l’équipe vainqueur !!

Ensuite, une « conférence » a été organisée.  Beaucoup de discours, de protocoles en Inde.
Les jeunes indiens nous offrent une belle chanson et nous demandent de manière tout à fait imprévue d’en chanter une !!! La surprise !
Quoi chanter sans répétition ? Les fondamentaux ressortent et au palmarès du choix (effectué en soins de 3 secondes) c’est « A la claire fontaine » que nous nous retrouvons à chanter. Et plutôt de manière correcte. L’honneur est sauf.

Un homme indien chante, seul, une chanson, d’un film indien apparemment, nous émeut tous !

Grand moment d’échange ensuite entre les jeunes enfants et nous.
Nous avons dessiné, écrit nos noms, pris des photos et eux, nous ont dessiné de belles choses, demandé des signatures, et apporté beaucoup. On commence à découvrir une richesse insoupçonnée : comment nommer cette richesse ?


Nous sommes installés sur une grande table longue pour partager avec nos jeunes hôtes un repas indien typique composé de riz et poisson et de lime pickle.

Enfin, nous devions partir vers 14 h !
Et nous regardons notre montre, il est 5 heures et nous sommes encore avec eux à se parler à échanger, à créer de tous petits liens.

Il faut maintenant partir, ça veut dire, se quitter. Le moment tant redouté… L’explosion de toutes nos émotions… Certains pleurent !

Si nous avions qu’une phrase pour résumer tout cela :
« C’est un rêve d’enfant, où tout le monde s’aime, s’apprécie et s’intéresse aux autres Un rêve d’enfant caché sous mon oreiller
Je tenterai de ne pas l’écraser avec ma tête lourde de soucis d’adulte »

Récit écrit par Jacques et Melvin, à Munnar, le 6 février dans la salle de restaurant d’Eco tones.