My vision of India, Tamil Nadu, Le film de Lison


L’Inde a changé beaucoup de choses. Je ne regarderai plus jamais le monde de la même façon. Les souvenirs de ce voyage sont précieusement ancrés dans mon esprit et dans mon corps. Ils ne peuvent plus me quitter et sont parfois douloureux. Il m’arrive souvent de retourner en Inde la nuit, entre deux rêves un peu trop réalistes…
L’Inde me manque et continue de me dévorer. Il y a des choses qu’on ne peut pas oublier. Il y a des choses qui vous hantent et qui ne peuvent plus jamais vous quitter.

Projet Tamil Nadu India 2013 : le film


Projet de 2 ans qui se concrétise par un voyage de 15 jours en Inde du Sud, dans le Tamil Nadu.

De Chennai, à Kanchipuram, Mahabalipuram, Pondichéry et Madurai, 15 lycéens ont mené des actions professionnelles dans le domaine de l’hôtellerie (à pondichéry et à l’université SRM de Chennai), des actions humaines à destination d’associations et des découvertes culturelles, patrimoniales.

Projet d’une école associée UNESCO : http://lycee-hotelier-jacques-coeur.fr/ et http://lycee-hotelier-jacques-coeur.fr/classe-de-2eme-annee-bts-option-b-projet-tamil-nadu-india/

27 février 2013 : Journée gastronomique franco-indienne à SRM Université de Chennai


27 février 2013 : Journée gastronomique franco-indienne à SRM Université de Chennai

Notre dernier jour en Inde, à Chennai allait être réservée à l’université.
La matinée débute par une démonstration de cuisine, au département hôtellerie de SRM université.
Le passage à proximité de Gandhi nous en impose et nous met immédiatement dans le bain.

 

Nous sommes accueillis par un tapis rouge et une grosse guirlande de ballons aux couleurs franco-indiennes.

La présence d’une tour Eiffel marque bien l’intérêt que les indiens portent à la culture gastronomique et culturelle de notre pays.

Les étudiants en hôtellerie restauration du lycée Jacques Cœur, ont réalisé en démonstration un millefeuille de légumes et poulet ainsi qu’un filet de dorade sauté, ratatouille et coulis de poivron.
Durant 2 heures de temps, Caroline, les deux Mat(t)hieu, Victor, Simon et Juline ont animé une démonstration sans aucun temps mort.

Ils ont partagé leurs connaissances avec les étudiants indiens.
Le millefeuille intégrait un dosa, sorte de fine crêpe indienne à base de farine de riz et d’eau ; cela permettait de montrer comment notre cuisine fonctionnait, comment elle intégrait les recettes et produits étrangers.
Juline, une lycéenne de 1ère BTn Hôtellerie commentait la démonstration en anglais devant un public indien comblé et séduit.

Pendant ce temps, une démonstration de cuisine indienne était organisée pour les élèves français restants de restaurant.
Des enseignants indiens transmettaient ainsi quelques recettes indiennes et cela nous a permis de repartir avec une partie de la logique de conception de leurs recettes traditionnelles.
Tout le monde ce matin était vêtu en uniforme de cuisine.
La fin de la matinée a été consacrée à un point presse où de nombreux journalistes sont venus photographier les productions.
Cela a été un moment très protocolaire et nous sentions que chacun prenait soin des mots qu’il utilisait !
Parmi nous, étaient conviés, le directeur de l’Université, le ministre sud indien du tourisme, des représentants d’hôtels, des responsables locaux,…
L’association Namasté i.N.D.E. a ainsi pu entrer en contact avec de nombreux représentants locaux en vue de créer des partenaires en hôtellerie mais également dans les domaines scientifiques et médicaux.
L’après midi, un deuxième séminaire était également au programme. il consistait à sensibiliser les jeunes indiens sur le vignoble du Val de Loire avec une dégustation d’un verre de vin de Sancerre et d’un fromage de chèvre (acheté en Inde !).

Mme Bodeux, professeure de restaurant et quelques étudiants de BTS Hôtellerie animaient de main de maître une séance de dégustation avec analyse et découverte du vin.
En Inde, il est très difficile de trouver du vin français et de boire du bon vin.

Ce séminaire sur les vins a été un réel moment d’échanges avec les jeunes indiens qui n’ont pas hésité à poser de nombreuses questions.

Dans certaines régions à dominante musulmane, la consommation d’alcool est interdite.
Cette dégustation a été très instructive car avec la fiche de dégustation traduite, les étudiants indiens ont réellement participé et échangé sur leurs sensations.

La journée s’est terminée par un long discours officiel durant lequel de nombreux échanges protocolaires ont eu lieu.

Le directeur de l’université se posait la question de la recherche à mener dans son université pour trouver une solution à la manière de nourrir 9 milliards de terriens. Forts intéressés par notre gastronomie, les indiens gardent bien la tête sur leurs épaules et leur université comptant 25 000 étudiants avec un pôle de recherche médicale très réputé compte bien joindre l’alimentation et la recherche.

Un spectacle de danse indienne réalisé par les étudiants indiens (préparé en une semaine) a clôturé la journée.


Chaque étudiant a reçu un diplôme de participation au séminaire.
Cette journée a aussi été marquée par de nombreux repas (11h30, 13h, 18h et 21h) sous forme de buffets très garnis, et des mets de qualité qui nous ont permis de déguster jusqu’au dernier moment la gastronomie indienne.
Après cette journée épuisante, qui n’avait rien de touristique, nous avons une nouvelle fois été pris en charge par M. Ashok Kumar pour un repas indien de haute tenue gastronomique.

Dr Ashok Kumar a tenu à nous lire lui-même le menu et nous en expliquer toutes les subtilités.
L’air de rien, flottait un petit air de tristesse car malgré la bonne humeur, chacun savait que la dernière note d’une belle partition venait d’être jouée.

L’équipe entière des accompagnateurs entourant Eswar, le représentant de la région Centre au Tamil Nadu dans un moment de franche rigolade.

Et ultime moment et ultime surprise d’une journée riche d’émotions, le groupe de lycéens attendait les accompagnateurs pour chanter l’hymne du séjour et transmettre sincèrement leurs remerciements.

A la place d’un atelier carnet de voyage, il a fallu terminer et affranchir plus de 200 enveloppes destinés à tous nos partenaires.
Le lendemain, la fatigue et le manque d’activité liés au transport en avion a permis à chacun de retrouver sa bulle personnelle (qu’il avait bien fallu laisser de côté durant ces 15 jours) entre tristesse et repos.
L’ambiance était bien triste de voir se terminer une si belle histoire.

Nous avons tous été surpris par l’accueil qui nous a été réservé, il a été à l’image de notre séjour, extraordinaire, et nous a fait réfléchir sur notre façon d’être, et sur notre façon de voir les choses.

Une chose est certaine, l’envie d’y retourner était dans les pensées de chacun quand l’avion a quitté le sol indien.
Le plus étrange, c’est de voir qu’un groupe d’adolescents et d’adultes que rien ne prédestinait à se rencontrer a vécu une belle aventure humaine, jusqu’à former une famille temporaire, mais une famille qui restera dans l’esprit de chacun.
Article rédigé par Pierre étudiant de 2ème année BTS Hôtellerie

 

26 février 2013 : Voyage de nuit entre Madurai et Chennai / Arrivée à Chennai


26 février 2013 : Voyage de nuit entre Madurai et Chennai / Arrivée à Chennai

Départ de Madurai en train (le Pothigai Express) : la gare est bondée et on se rend compte que les indiens voyagent énormément en train.
En revanche, ils n’arrivent pas à la dernière minute mais passent parfois longtemps à attendre leur train. N’oublions pas que le réseau ferré indien est l’un des mieux organisé au monde !
Certes le confort est sommaire : les accompagnateurs ont choisi la classe SLEEPER, qui est la plus basse classe de voyage : aucun confort et des souris qui passent sous nos pieds !
Après une nuit dans le train, nous descendons à Chengalpattu, banlieue proche de Chennai.

Nous sommes arrivés dans la capitale du Tamil Nadu qui compte 15 millions d’habitants environ. C’est dans cette mégalopole que nous allons passé nos deux derniers jours.

Plongée dans l’Inde moderne :

Arrivés à l’hôtel SRM (hôtel d’application du département hôtellerie), nosu sommes accueillis avec le traditionnel collier de fleurs. Nous sommes accueillis par le directeur du département hôtellerie de l’Université SRM de Chennai, M. Dr Ashok Kumar pour une présentation de l’Université.

En Inde, il n’y a pas de formation initiale dans les métiers de la restauration. Les formations sont dispensées après le bac et sont faites en 3 ans. Au bout de ces 3 années, les étudiants peuvent espérer encadrer des équipes au niveau international.

 

Nous visitons les locaux de l’école. Nous visitons ensuite l’installation de l’université qui compte 25 000 étudiants.

Nous avons été stupéfaits de la grandeur de leurs installations (hôpital universitaire, amphithéâtre de 3 500 places, bibliothèque immense,…).

En fin de matinée nous avons visité le Grand Chola Hôtel, hôtel qui est sorti de terre 6 mois auparavant. Il compte 800 chambres et revendique sept étoiles. Cet hôtel est HQE et ne rejette pas de CO².

Nous avons  été impressionnés par la grandeur et le luxe de l’établissement qui est dirigé par un français, M. Charradeau Philippe.

Cet hôtel, malgré son standard international, a su garder l’identité indienne par les uniformes, la décoration et l’architecture.
A l’heure où la mondialisation a tendance à uniformiser les bâtiments et les pratiques, le fait de pouvoir garder l’identité du pays nous semble importante.
La visite d’une chambre High Tech (domotique dernier cri pilotée par IPad) nous a permis de voir l’avancée technologique de l’hôtellerie de luxe indienne.

Nous avons ensuite rencontré le directeur de cet établissement. Il nous a gracieusement invités à boire une boisson chaude et à discuter.

Au fil de la conversation, il nous a ensuite invité à déjeuner dans un des restaurant de l’établissement.

Les buffets étaient très garnis et la qualité des mets était impressionnante, un accord entre gastronomie indienne et  les produits de qualité. Nous n’étions plus du tout en Inde mais dans un établissement de standard international, moderne et principalement destiné à une clientèle haut de gamme internationale.

Pour la plupart des étudiants, ce repas a été une première. Car même si beaucoup d’entre eux sont issus d’une formation hôtelière, peu d’entre eux ont eu la chance de fréquenter des établissements de ce genre.
Tous les membres du groupe ont partagé un moment unique.

 

L’inde est décidément un pays  de contrastes, où l’extrême pauvreté côtoie la grande richesse. Cet hôtel emploie 1 200 personnes et recherche de nombreuses personnes dans l’encadrement pour former et diriger chaque département.

 

L’après midi, nous l’avons passé dans le centre de Chennai entre centre commercial de type mall américain et cinéma ultra moderne où les films violents côtoient les films Bollywood.

Nous avons découvert un café qui servait des boissons chaudes aromatisée avec du sirop Monin !

Ensuite, surprise, encore une surprise de la part de l’Université ; un repas buffet indien pour découvrir toutes les richesses de leurs cuisines.
Un repas servi dans le jardin de l’hôtel à la tombée de la nuit par une température très douce.
Pour bon nombre d’entre nous, c’était la première fois qu’on nous réservait un tel accueil !!!
Et pour finir, ce soir avant de dormir, ce n’est pas une séance de carnet de voyage, mais l’ultime révision des interventions de demain : démonstration culinaire et séminaire sur les vins de la Région Centre (avec l’aide du BIVC)

et le fromage.
La nuit est indispensable car la veille, la plage de sommeil a été très courte et très inconfortable.

Article rédigé par Pierre (2ème année BTS Hôtellerie)

25 février 2013 : visite d’un village : Vikramangalam


25 février 2013 : visite d’un village : Vikramangalam

C’est le dernier jour chez M. Barhati de la Dhan Foundationpour le groupe. Pour les plus courageux, ce matin ce sera un footing avec les accompagnateurs avant une longue et belle journée dans un village tribal.

Le footing se fait dans un environnement de palmiers, de paysages de campagne et une fabrique de briques.
La douceur du matin est bien agréable, par contre, la fatigue commence à se faire sentir.

Après des étirements et une bonne douche, tout le groupe se met en mouvement.

Nous arrivons en bus dans le village en milieu de matinée.
C’est avec un superbe collier de fleurs que nous sommes accueillis par les villageois.

Nous sommes accueillis par le chef du village (c’est la première fois qu’un groupe français arrive dans leur village).

Nous assistons à la pose d’un bindu en signe de bienvenue.

  1. Barhati nous propose une visite avec pour guide les écoliers du village, chaque membre du groupe avait donc 2 enfants qui étaient tous très heureux de nous rencontrer et de pouvoir nous faire découvrir leurs lieux de vie.

Après nous être promenés dans le centre de ce charmant village, nous entrons dans un temple.

Tous les gens veulent être photographiés avec nous.

Nous nous rendons en direction des parties agricoles du village.

Les notables du village nous accueillent pour une dégustation de jus de coco, nous avons même la chance d’observer la « cueillette » des noix par un villageois.

Le temps de découper les noix, nous avons l’occasion de découvrir les plantations grâce à un moyen de locomotion peu commun pour nous, ce sera une balade en charrue trainée par des buffles à travers les champs.

Ce sera une visite mouvementée remplie de fous rires !

Nous dégustons ensuite le jus de coco, puis l’ensemble des chefs du village et M. Barhati souhaitent un joyeux anniversaire à Mélissa qui fête ses 22 ans ce jour. C’est encore un moment émouvant pour le groupe et surtout pour elle.

Nos hôtes nous présentent ensuite l’importance de l’éco tourisme pour la région, pour préserver le patrimoine et les traditions des habitants, pour faire découvrir aux touristes l’incroyable beauté du pays tout en respectant la nature et en permettant surtout aux villageois de profiter directement des retombées du tourisme.

 

La matinée se finira par la visite d’un temple avec nos petits guides et un historien pour les descriptions et l’histoire des lieux. tous les gens du village ont assisté à cette visite peu ordinaire.

Nous allons ensuite déjeuner en plein air, les femmes avaient préparé le repas pour nous permettre de rester sur place.

Après le repas, nous restons avec ces femmes qui nous proposent des activités comme la technique pour réaliser les kolam, qui sont réalisés chaque jour par les indiennes devant leur porte pour souhaiter la bienvenue aux dieux et aux visiteurs.
.

Leurs gestes sont précis et rapides, les nôtres moins mais nous comprenons la technique pour les réaliser !

Elles nous apprennent également des jeux indiens, des danses… Un réel échange se fait avec ces femmes qui nous transmettent leurs savoirs avec plaisir !

Tous réunis, nous allons nous poser trois questions entre français et Indiennes, voici les questions :

Du groupe français aux femmes Indiennes :

– Pourquoi les hommes ont-ils tous une moustache ?

La moustache est un signe de virilité pour les Indiens

-Que signifie la danse qu’elles nous ont appris ?

C’était une danse de fertilité

-Que signifient leurs bijoux ?

Les piercings aux narines font partie de leur culture, elles en ont au moins un.

Les chaines de chevilles avec les grelots servent à prévenir les maris de l’arrivée de leur femme !

Leurs questions :

-Qu’avons-nous pensé de la journée au village ?

Nous avons beaucoup aimé découvrir leurs lieux de vie, nous avons étaient très touchés de leurs accueil et de leur gentillesse.

-Qu’avons-nous pensé de l’activité sur la réalisation des Kolam ?

Nous avons beaucoup aimé également.

-Pourquoi sommes-nous venus en Inde ?

Nous leurs avons expliqué que nous étions un groupe du réseau des écoles associées à l’UNESCO, et que nous voulions découvrir ce merveilleux pays pour plusieurs raisons.

 

Nous disons au revoir à ces femmes, puis nous allons voir des danseurs impressionnants dans le village, une danse acrobatique rythmée au son des tambours.

Il est l’heure pour nous de quitter Vikramangalam, c’est sous des acclamations, des cris d’enfants et des fleurs que nous partons prendre le thé avec M. Barhati, qui nous présente l’association dont il fait partie. DHAN qui consiste à favoriser l’éco-tourisme en Inde.

Nous rentrons pour faire nos bagages et prendre un dernier repas chez notre hôte. Nous prenons ensuite le train vers Chennaï où nous passons une nuit mouvementée.

Cette journée a été très émouvante pour tous, nous avons encore rencontré de merveilleuses personnes qui renforcent la beauté de ce pays magique.
Ce soir, nous allons prendre un train pour regagner Chennai.

Article rédigé par Caroline (2ème année Bts Hôtellerie)

24 février 2013 : Madurai et un coin de paradis (Arritapatti)


24 février 2013 : Madurai et un coin de paradis (Arritapatti)

La journée du dimanche 24 février fut un peu à l’image de l’Inde, une Inde à deux vitesses.

Une journée qui débuta par une matinée mouvementée avec la visite d’un marché aux fruits et légumes puis la visite du marché aux fleurs de Madurai.

Elle se poursuivit  beaucoup plus calmement l’après-midi par la découverte d’un village perché dans les basses montagnes indiennes  et une initiation à la méditation.
La matinée commence donc par une excursion au marché aux fruits et légumes de Madurai. L’endroit est plutôt propre. Le sol est malgré tout, plein de terre, de détritus et reste relativement humide.

La plupart des étals sont en désordre, d’autres au contraire sont bien rangés.

Les ruelles du marché sont très colorées par la variété de fruits et légumes.
Nous en reconnaissons certains, la carotte, le panais, la tomate, la papaye.

Mais certains nous sont totalement inconnus (lady finger, …).

 

Les gens sont contents de voir des européens et à aucun moment nous n’avons été sollicités pour acheter quoique ce soit.
Au contraire, les gens nous parlait gentiment et nous expliquer ce qu’ils vendaient avec parfois la barrière de la langue.
Les gens ont des visages, de beaux visages, des visages qui expriment une histoire, une vie difficile,…

Nous partons ensuite pour le marché aux fleurs.

Dès la sortie du bus, les odeurs florales nous imprègnent les narines.
Paradoxalement, la beauté des fleurs peine à cacher la saleté des lieux.

 

De la terre par terre mélangée à de l’eau jetée par les marchands.
En dépit de cela, l’odeur de jasmin, de rose et d’autres fleurs d’Inde encore sentent excessivement bon.
Ce qui nous surprend également c’est la couleur des ateliers, du vert vif, du bleu, du rose,  du orange. Ces couleurs omniprésentes en Inde dans le quotidien des gens.

Ces fleurs sont transformées par la suite en colliers, en guirlandes qui vont fleurir les coiffures des indiennes ou servir d’offrandes au temple ou sont vendues telles qu’elles.

Ensuite, rencontre avec les dirigeants de la Fondation DHAN. Présentation des deux entités : la fondation DHAN et NAMASTE I.N.D.E. dans le but de créer des liens associatifs entre les deux.

Remise de cadeaux à nos partenaires : M. Barhati et M. Vasimalai
Repas réalisé par un groupe de femmes d’un village pris sous le portrait de Gandhi.

L’après-midi se passe dans les basses montagnes indiennes.
Près d’un tout petit village composé peut être de 15 ou 20 maisons maximum perchées sur la roche.
En face une longue étendue d’herbe et un lac.

En arrière-plan, se trouve la montagne.

La magie des lieux est sublimée par le soleil couchant qui magnifie les roches, les visages, le ciel,…
Un banyan tree (l’arbre éternel aux branches qui prennent racines) nous accueille, il est immense et de toute beauté.
On découvre la joie d’un enfant jouer avec de l’eau et d’une femme qui allume le foyer pour cuisiner.

A la sortie du bus quelques habitants intrigués par la venue de 21 personnes, nous accueillent. Des sourires, des mots en anglais s’échangent, ainsi que quelques photos. Nous attaquons une petite marche vers le sommet de la montagne pour nous rendre dans un endroit magnifique entouré de la montagne.

 

Un vrai petit coin de paradis  très calme. Juste quelques cris de singes viennent casser cette tranquillité, mais ils sont vite chassés par un petit enfant indien.

L’historien qui nous a rejoints nous raconte l’histoire de ce lieu. Il nous explique ensuite comment méditer et les bienfaits que cela peut avoir sur notre santé.

 
Durant 5 minutes, tous assis par terre, fermons les yeux, le calme et le silence planent.

Après cet apaisement,  nous visitons un petit temple se trouvant juste dernière nous surélevé dans la montagne. Nous grimpons les quelques marches et la une magnifique vue s’offre à nous.
Un magnifique linguam est là : on comprend qu’il est le lieu d’une bénédiction particulière.

La journée se termine, il fait nuit déjà et c’est la pleine lune. Nous repassons par la plaine d’herbe afin de nous rendre à notre bus. Les lieux sont tellement magiques que nous décidons de tous nous coucher sur l’herbe, de regarder le ciel, la lune, les étoiles.
Cela reste un moment magnifique et une très belle journée.
Souhaitons que ce lieu paisible, unique et qui est un peu à chacun notre Inde rêvée conserve sa beauté et ne cède pas aux sirènes de la mercantilisation du tourisme.

Article rédigé par Matthieu (1ère Btn Hôtellerie)

23 février 2013 : Départ vers Madurai


23 février 2013 : Départ vers Madurai

Ce matin, réveil matinal pour notre corps qui malgré tout commence à s’habituer à ce rythme soutenu. Départ de Pondy pour rejoindre Maduraï.

Nous passons la matinée à rouler et mettrons 8h pour faire 330 km avec toutefois de belels portions roulantes. La vie, même sur la route est lente et douce.

Petite halte dans un boui-boui pour déguster un thé Tchaï (thé au lait aromatisé de gingembre et de cardamome).
Nous croisons une procession, nous pensons en premier lieu qu’il s’agit d’une manifestation.
Non, c’est un mariage : offrande, musique, pétards,…
La joie est dans la rue, à chaque moment de la journée.

Arrivée à Maduraï, une des plus grandes villes que nous traverserons, où M. Barhati, président de DHAN Foundation nous accueille. Il a organisé trois jours d’une précision militaire, autour de l’éco-tourisme : les villageois qui nous accueilleront se partageront une part de nos dépenses.

Le rythme soutenu n’a pas toujours été du goût de tout le monde. Certains auraient plutôt préféré moins d’activités mais qui durent plus longtemps et surtout qui nous permettent de plus grands échanges avec la population.

Contrairement à d’habitude, nous n’étions pas logés dans un hôtel de centre ville mais dans un logement en pleine nature.

La surprise fut quand nous avons découvert nos chambres dans l’ « hôtel » Sœur Thérésa, un petit lit muni d’un micro matelas, un seau pour la douche (sans pomme de douche), et surtout, des insectes (mille pattes, araignées et blattes).  Cette nuit a été une des plus difficile, mais c’était celle qui nous a permis de vraiment comprendre l’Inde.

L’après-midi a été consacrée à la visite du plus grand temple de l’inde du Sud : le Menakshi Temple de MaduraÏ. Un historien (de 80 ans, qui en faisait 60) qui parlait un bel anglais nous a présenté l’histoire des divinités dans un lieu où le soleil couchant apporté une douceur satinée.

 

 

 

 

Il existe une vie dans l’enceinte du temple à l’air libre, mais également à l’intérieur du temple, dans la nuit.
Moments de dévotion et de détente ou de méditation. La lumière est merveilleuse.
Les indiens raffolent se faire prendre en photo avec nous !

En fin de soirée, retour à l’« hôtel » où un repas traditionnel local nous attendait. Moment de détente et de décompression.
Nuit pas tout à fait paisible ! Mais des centaines de gens ont dû dormir dans ce lieu alors pourquoi n’y arriverais-je pas ?
Article rédigé par Amélie (2ème année BTS Hôtellerie)

 

22 février 2013 : Pondicherry, Cuddalore et Apresschool


22 février 2013 : Pondicherry, Cuddalore et Apresschool

Ce vendredi 22 février, une bonne journée nous attendait ;  shopping, plage et contact avec l’association Apresschool.
Levés à 7h, on se prépare pour la journée, 8h30 petit déjeuner tous ensemble. Moments agréable de lenteur et de communion.

Nous partons ensuite direction les magasins en rickshaw (dit aussi touc-touc), première fois pour certains d’entre nous.

C’était bien amusant, arrivés nous allons dans différents magasins, Auroville, Casablanca… acheter quelques souvenirs.

Nous prenons ensuite le bus pour rejoindre Cuddalore ; Pierre nous avait parlé d’un “yogi” qui taille une quille de bateau depuis plusieurs années. Nous aurions aimé le rencontrer mais une fois sur place, impossible de nous faire comprendre et de rencontrer cet homme.

Pour manger, nous nous sommes arrêtés dans un restaurant en bord de route (enfin plusierus restaurants avant de faire notre choix !). Nous avons mangé, devinez quoi ? du riz sous forme de thali.

Avant de rejoindre Aprèsschool, nous nous sommes arrêteés sur une plage quelques temps, un moment de détente où nous avons rencontré de jeunes indiens.

En parallèle de la plage, deux jeunes indiens étaient en train de se marier devant un petit autel. Ils souhaitaient se marier mais leurs parents n’étaient pas d’accord.
Nous avons pu assister à leur union (entourés de deux témoins et d’un brahmane !).
Moment fort où nous avons bien senti la douleur de ces deux personnes.
Ensuite direction Aprèsschool. Dans le bus, nous nous sommes répartis toutes les fournitures qu’avaient collectées en France les deux ambassadrices de l’Unicef.

Devant l’école, la directrice nous a accueillis. Ensuite, nous sommes allés dans la salle de classe ou se trouvaient les enfants. Quand nous sommes entrés dans la salle, ils étaient assis.

Nous nous sommes installés, les enfants se sont levés et là, surprise, ils nous avaient préparés une danse.

Dès qu’ils ont commencé à chanter et à danser, j’ai eu une très grande émotion, c’était très touchant, j’en avais les larmes aux yeux.
Ensuite, nous sommes allés nous assoir avec eux, à leurs côtés. deuxième surprise, un petit garçon est venu s’asseoir sur mes jambes sans un mot sans un regard. J’ai senti en lui un besoin d’affection. Il cherchait des câlins, des regards. Il a découvert mon appareil photo et n’a pas cessé de vouloir faire des photos.

Nous sommes ensuite allés visiter leur école, qui est aussi une maison d’accueil pour des enfants nomades (des gitans) ou pour des orphelins. Certains des parents viennent leur rendre visite mais d’autres ne les voient jamais. C’est touchant de les voir nous montrer les photos de leur famille. Ils sont souriants, ils jouent et j’ai aimé ces moments.

L’infirmière présente au groupe l’infirmerie ainsi que les médicaments destinés aux enfants, financés par le collège Jean Renoir de Bourges.

Nous sommes ensuite allés dans le village voisin voir un exposition de photos des gens du village, organisée par une troupe française.

Avant de partir, nous sommes allés saluer les enfants, nous avons pris des photos avec eux , ils adoraient ça. Mais le moment venu (où il fallait partir), c’était très difficile de devoir les laisser.
 

Dans le bus tous les souvenirs de cette journée m’ont émue.
Puis nous sommes partis au restaurant “La Terrasse” proche de la plage, pour y consommer un plat de poulet et des frites.  On en avait marre des plats avec du riz en permanence, matin, midi et soir !!

Nous sommes rentrés à l’hôtel. Cette journée reste l’un de mes plus beaux souvenirs !!

Article rédigé par Mélissa, étudiante en 2ème année BTS Habillement.

21 février 2013 : Pondicherry et Auroville


21 février 2013 : Pondicherry et Auroville

Le lendemain de la soirée gastronomique chez Pierre, nous sommes allés visiter le lycée français de Pondicherry.

Nous avions rencontré le directeur du lycée la veille, où il avait été invité. Il nous a fait visiter les locaux, c’est un bâtiment magnifique avec une très belle végétation dans la cour extérieure. Nous n’avons pas eu l’occasion de rencontrer les élèves car ils étaient en classe, et contrairement aux idées reçues il y a beaucoup plus d’élèves indiens que français.

 

Ensuite, nous sommes allés à quelques rues du lycée, à l’Alliance Française, là encore nous avions rencontrés Mr Mongiat lors de la soirée. L’Alliance Française est un centre de langue et un centre culturel où des étudiants sont formés dans divers domaines.

Nous avons mangé au restaurant de Pierre le midi.
Certains élèves ont présenté en anglais le projet Tamil Nadu India à une journaliste du quotidien ‘The Hindu“.

Nous avons dégusté un petit rafraichissement et nous avons profité et pris notre temps pour déjeuner.

La journée se poursuit en direction d’Auroville, une ville créée par « LA MERE » en 1968, compagne spirituelle du philosophe « SRI AUROBINDO », une ville de paix, sans croyance, sans opinion politiques et sans religion.
Au centre de cette ville utopique, née de l’esprit “baba”, se trouve le « MATRIMANDIR », qui ressemble à une énorme balle de golf en or. C’est un lieu que j’ai trouvé très apaisant, puisque c’est un centre de méditation où l’on se ressource, même si, nous ne pouvions pas pénétrer à l’intérieur de ce lieu de méditation, c’était un paysage magnifique.

 

La terre rouge du chemin vers le Matrimandir.
En fin de journée, nous avions prévu d’aller nous baigner à la mer. Nous avons donc pris le bus, et là, petit contre-temps sur la route : un petit chemin en terre, notre bus d’un coté et un énorme camion chargé de grumes de bois en face. Le stress était présent, on ne savait pas comment on allait pouvoir passer, le camion a forcé le passage en se rapprochant d’un arbre, il  a laissé tomber quelques morceaux de bois. Tout les indiens présents autour de cet incident étaient sortis de leur véhicule et essayaient d’aider au mieux la situation, chacun guidant le camion, d’autres, notre bus,…

Le bus était à quelques millimètres du fossé (accotement d’un mètre de profondeur !), mais aussi du camion.
Heureusement Shiva notre chauffeur était un expert, et nous nous en sommes très bien sortis. Le stress est redescendu, et cela reste une petite anecdote pour nous.

Arrivés à la mer, nous nous sommes jetés dans les vagues, la mer était chaude, c’était un moment génial où tout le monde s’est détendu. Néanmoins, tous les regards des indiens étaient sur nous, c’était un peu gênant d’être regardées de cette manière, parce que nous en tant que « femmes » nous étions en maillot de bain.

D’ailleurs, certains hommes qui se baignaient, n’hésitaient pas à nous frôler et nous toucher dans l’eau, un moment désagréable pour les filles, mais nous avons su gérer la situation et cela ne nous a pas traumatisées.
Peut être que notre tenue n’était pas adaptée à la situation.
Les indiens se baignent en pantalon et le haut couvert.

Fin d’une journée bien remplie, malgré de la fatigue, nous avons profité à fond des meilleurs moments.

En soirée, carnet de voyage pour les uns, mise à jour des photos pour les autres et écritures de cartes postales pour les partenaires pour certains.

Article rédigé par Charline, étudiante de 2ème année BTS Habillement

20 février 2013 : Journée gastronomique franco-indienne à Pondicherry


20 février 2013 : Journée gastronomique franco-indienne à Pondicherry

Tout a commencé par une rencontre,… avec Pierre, notre ami restaurateur de Pondicherry.

Le mercredi 20 février a été l’une des journées les plus fortes émotionnellement pour nous les lycéens issus de formation hôtelière et plus spécifiquement, ceux qui ont travaillé en cuisine à produire un repas franco indien.
Nous avons pu passer la journée entière avec des indiens plus ou moins jeunes et parlant plus ou moins bien l’anglais au sein de leur restaurant.
Nous avons ainsi pu échanger et partager tout le long de la journée.

La journée a commencé le matin de bonne heure au marché de Pondicherry ; le Grand Bazar avec Pierre notre ami restaurateur.

Nous y sommes allés acheter les poissons et les crevettes dont nous avions besoin pour le diner.
Les poissons, daurades royales coûtaient 300 roupies le kilo soit 30 francs soit 4.5 € !
Mais il était impossible d’obtenir plus de 5 à 8 kilos (nous en avions besoin de 20 kg).
Nous avons donc choisi plusieurs variétés.
Les poissons étaient du jour et conservés dans un peu de sable (qui leur garde la fraîcheur mais aussi un peu d’humidité).
Nous avions découvert ce marché la veille en groupe mais là à 6, nous étions vraiment confrontés à la proximité et nous avons discuté avec les vendeuses de poisson.
Des femmes adorables nous ont laissé leur place pour que l’on puisse nous asseoir et nous reposer. Elles ne parlaient pas anglais, nous ne leur avons rien acheté mais elles étaient comme heureuses de nous voir et elles ont été vraiment très gentilles avec nous. Ce fut le premier geste d’hospitalité envers nous de cette journée.
Ensuite retour au restaurant de Pierre en rickshaw, expérience totalement décalée où le chauffeur se faisait un plaisir à jouer du klaxon, à frôler les pare-chocs des motos et voitures, à s’approcher au plus près des trottoirs et des gens, mais jamais, au grand jamais il n’a pris de risques ! Une course effrénée de 4 min pour 60 roupies, soit 6 francs soit 1 € environ.

Et la folle journée en cuisine a enfin pu démarrer. Après avoir été brièvement déstabilisés par des cuisines atypiques, en faisant abstraction totale de nos cours pourtant très instructifs de sciences appliquées et grâce à la gentillesse et les efforts de toute l’équipe de cuisine pour nous mettre à l’aise, nous avons pu prendre possession des lieux.

Tout au long de la journée, il y a eu une réelle cohésion entre les français et les indiens, nous formions une vraie équipe. Nelly, l’aide cuisinière est venue se joindre à nous et nous a expliqué sa vie : son mari était décédé, mais elle n’avait pas l’air de trop le regretter. Il buvait et la battait.
Les indiens avait avec nous une relation forte basée sur l’affectif. Et c’était très plaisant.

Le midi, alors qu’ils avaient un service à assurer, ils sont restés très disponibles avec nous.

Nelly qui finissait normalement à 16 h est restée jusqu’à 20 h et ne voulait plus partir.
Beaucoup de membres de l’équipe sont restés avec nous le soir pour nous aider au service.

À la fin du service, pour les remercier, nous leur avons offert des couteaux, nos couteaux français. Ils étaient très émus, nous aussi.
Cette journée, ce n’était pas de la cuisine, même si tout le temps, nous avons fileté, taillé, saisi, coloré, rissolé, mijoté, dressé, assaisonné,… C’était une autre dimension.
La cuisine a pris une forme humaine, elle nous a rapprochés, elle nous a permis de nous ouvrir, elle nous a permis de communiquer, de comprendre, d’apprendre.
La cuisine, ce n’est pas juste une production ou des tâches sans sens. Ça se vit, et je pense que cette journée illustre bien le fond du sens du mot cuisiner : « donner de l’amour ».

En parallèle de cela, les élèves de restaurant organisaient la salle.

Prévoir les cocktails, organiser les rotations des assiettes, le dressage des verres à l’indienne, imprimer le menu, et afficher le mur “My vision of India”,…

En fin de service, tous les lycéens étaient épuisés.
Une assiette de spaghetti tomate (ca a changé du riz) a permis à chacun de se ressourcer et de reprendre un peu de force.
Moment de convivialité.

Article rédigé par Juline, élève de la classe de 1ère BTn Hôtellerie.