Enfin! Voici le film du projet Food INDE 2016 qui retrace le périple des étudiants en BTS Hôtellerie du lycée Jacques Cœur et de leurs accompagnateurs à travers l’Inde du Sud. De magnifiques souvenirs d’émotion et de partage, sur le thème du “goût des autres”!
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Dimanche 14 février, nous arrivons à Chennai et sommes pris en charge à l’hôtel d’application de l’Université SRM de Chennai.
Accueil classique indien, avec fleurs, sweets, encens et cadeaux. Et bien sûr des affiches annonçant notre présence !
Le Dr Ashok Kumar nous fait un discours de bienvenue.
Nous sommes dirigés vers le restaurant où une collation nous attend.
Ensuite nous visitons le campus de l’Université qui compte 20 000 étudiants dont 12 000 internes.
Il comprend une bibliothèque immense, un hôpital universitaire (où nous allons faire un tour), une tour récente dédiée à l’informatique et aux hautes technologies et une salle de conférence de 2 500 places.
Université privée qui possède 100 bus, des cargos, deux chaînes de télévision, des usines de fabrication de thé,..
Avec notre regard critique, on ne sait plus si c’est de l’école ou des affaires !
Repas le soir au restaurant avec un curry de poulet : tout le monde a aimé !
On fait le point sur la journée de demain et on fait l’atelier carnet de voyage.
Le lendemain, lundi, nous visitons les locaux de l’école.
C’est vraiment différent de chez nous. On voit bien que les méthodes pédagogiques ne sont pas les mêmes.
Ils disposent d’assez peu de moyens et bricolent avec ce qu’ils peuvent. Mais tout est très propre.
La journée se met en place. Entre collation, thé break, visites et réunions.
Le groupe est partagé en deux :
Les cuisiniers prépareront le repas français
Le groupe restaurant participera à une session de formation à la cuisine indienne qui servira de plats pour le buffet du soir.
Chacun s’équipe. Et nous entrons dans la “Quantity Training Kitchen”, la cuisine pour la collectivité.
Un enseignant indien fait la démonstration du plat au groupe d’étudiants français comme indiens.
La méthode est fondée sur la forte présence du maître et on sent bien que les étudiant sont obéissants et respectueux.
C’est parti pour 11 plats indiens.
A la suite de cette démonstration, nous ferons une démonstration de cocktail au shaker pour le soir.
Pendant que le groupe restaurant participe à la démonstration de cuisine indienne,n le groupe cuisine prend possession de la cuisine “basic training kitchen”.
Chaque étudiant français prend en charge un plat avec deux ou trois étudiants indiens.
Le lancement est assez froid ; difficulté de la langue, timidité, mais on sent que le geste culinaire est un langage universel. La production se met en marche.
Progressivement, la glace se rompt et les échanges sont de plus en plus fréquents et parlés.
Chaque étudiant indien aura fait une recette française du début à la fin. Il sera capable de la refaire. Ils sont vifs, rapides et percutent sur ce qu’il faut faire.
Les indiens n’ont pas l’habitude de cette manière de fonctionner et produire tous les plats en parallèle les dérangent un peu. Ils angoissent sur les échéances à respecter. Serons-nous prêt à 17 h car il y a une cérémonie ?
Finalement, à 16 h 30, tout se met en place et les finitions vont très vite.
Tout est prêt.
Les étudiants français ont joué leur rôle à la perfection. Dans l’action, ils sont efficaces.
Vient le moment de la cérémonie de félicitation, comme ils l’appellent.
Grand amphi aux couleurs franco-indiennes et affiches au mur sur l’échange entre l’Université et le lycée Jacques Coeur.
Discours, remise de diplômes et échange de questions/réponses.
Ensuite, nous partons dîner, cela faisait longtemps que nous n’avions pas mangé !
Le repas se déroule de manière très protocolaire, mais c’est leur manière d’organiser les choses.
Beaucoup de discours, de remerciements, de félicitations et d’encouragements.
L’Université communique beaucoup sur la notion de récompenses reçues, de titres obtenus, on sent que la notion de compétition est bien présente. Elle sert de base à tous les outils de communication.
D’ailleurs, nous n’échapperons pas aux différentes séances de photos.
Malgré nos 10 000 km d’avion, nos 900 km de bus, nous sommes en tenue professionnelle. Cela n’a pas été simple à organiser.
Durant le repas, nous allons faire un flambage qui sera l’occasion de réunir tous les invités autour du guéridon et de les émerveiller avec le dessert des crêpes flambées.
Leur enseignement de la cuisine française est fondée sur la cuisine française. On retrouve les appellations de plats issus du “Guide Culinaire” d’Escoffier.
Leur modèle de plats et de menus est encore celui des années 1900/1950 et cela les interpelle car ils nous posent des questions sur comment fait on pour manger autant ?
La soirée se termine par la dernière séance de carnet de voyage.
Cette année, une promesse d’échanges professionnels entre l’Inde et la France est née.
Reste à monter le dossier, convaincre les politiques et trouver les fonds pour permettre que de tels moments de rapprochements soient à nouveau possibles.
Mais que va t’il advenir des échanges avec l’étranger suite aux attentats terroristes en France en novembre 2015 ?
Nous qui avons longuement hésité, et qui avons finalement voté la poursuite de notre projet ne regrettons rien car durant tout notre trajet, nous n’avons, à aucun moment, inquiété, angoissé, ou apeuré de quoi que ce soit.
Soyons sage et pensons à l’équilibre fragile : liberté/sécurité.
Aujourd’hui, le réveil fut un peu différent pour tout le monde. Pendant que certains allaient se promener en ville au lever du soleil, d’autres ont préféré aller à la piscine ou simplement rester au lit pour se reposer une heure de plus et ainsi être en forme pour la ballade à proximité de la descente du Gange. Cette fois, l’horaire de réveil n’était pas vécue comme une contrainte !
La descente du Gange ou pénitence d’Arjuna est un bas relief réalisé un un monolithe de 27 m de long, de 9 m de haut et datant du VIIème siècle !
Arrivés devant ce grand rocher, nous voyons une multitude de personnages minutieusement sculptés dans la pierre.
Ce rocher sculpté ressemble à une sorte de bande dessinée, à la manière de nos vitraux, qui enseignent l’histoire aux gens qui ne savent pas lire.
La composition s’organise autour de cette fissure, évoquant un fleuve, effet renforcé par l’eau s’écoulant d’un réservoir situé au sommet du bas-relief. Elle peut être une représentation de deux mythes.
-L’un raconte que le roi Bhagiratha fit couler le Gange depuis les cieux pour purifier les âmes de ses ancêtres. Mais le fleuve en descendant sur Terre risquait de tout détruire. Le roi fit donc pénitence pour obtenir l’aide de Siva. Ce dernier disciplina le Gange en le faisant passer au travers de sa chevelure, ainsi l’eau s’écoula t-elle doucement. Ce miracle attira de nombreuses créatures.
-L’autre mythe, dans le Mahabharata, raconte qu’Arjuna, un des cinq Pandava, rentra dans une profonde ascèse afin d’obtenir de Siva, son arme Pasupata. Depuis 1984, le site de Mahabalipuram est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nous décidâmes d’aller nous promener le long de la crête rocheuse qui longe la mer au centre de Mahabalipuram.
Tout le long, nous rencontrons de nombreux petits temples monolithiques dédié à un dieu : shiva, Brahma, Parvati,…
Tout une vie s’anime autour de cette promenade. On y rencontre des femmes vendant des pastèques, des plats cuisinés, des boissons,…
Certains d’entre nous, partent jouer comme des enfants sur les rochers qui, avouons le, sont bien tentants car leur forme est très douce.
Ce qui devait arriver arriva. Un blessé à la tête par choc contre un rocher.
Le rocher n’ayant rien, l’étudiant, lui, fut conduit à l’hôpital de Mahabalipuram et prit donc pour la première fois son rickshaw !
Arrivés à l’hôpital, il fut pris en charge par une jeune indienne qui le désinfecta. Il était un peu angoissé car quoique l’hôpital fut propre, le matériel était quant à lui très ancien. Ce n’était pas pour le rassurer.
Heureusement, l’infirmière du groupe surveillait tout cela.
C’est même avec son matériel que le jeune fut soigné : spray et bande.
A bien y réfléchir, aller dans un hôpital indien pour se faire soigner et sortit son matériel peut sembler quelque peu insultant pour la jeune indienne. Mais l’épisode hôpital n’est pas clos.
Pendant ce temps, le reste du groupe se promenait aux five rathas (enfin ceux qui l’ont souhaité :=( ).
Les cinq Ratha (Pancha Ratha) — Yudhishthira (ou Dharmaraja), Bhima, Arjuna, Draupadi et Nakula-Sahadeva — sont des monuments monolithiques de tailles et de formes différentes.
Ils ont également visité le temple shore, le temple de la plage.
Nous, après le passage à l’hôpital, sommes allés visiter le temple du village, tant de fois approchés, mais jamais visité. Quelle belle surprrise. Un joli petit temple avec une belle vie.
Nous avons même la chance de rencontrer le brahmane ayant conduit la pooja hier.
Il nous emmène dans un petit temple derrière Mahabalipuram, temple rarement ouvert.
Nous assistons à une pooja simple.
Puis nous repartons au temple du village.
Nous rencontrons beaucoup d’enfants, qui s’amusent volontiers à se faire prendre en photo. Ils sont resplendissants de beauté.
Avant de partir, petit tour à la plage où le dimanche, les familles viennent se baigner.
Intéressant de voir le rapport au corps et comment l’Inde gère la pudeur.
Les femmes se baignent habillées en sari, mais en fait elles ne trempent que les jambes.
Les hommes, eux, se baignent avec leur Marcel.
Repas dans un petit restaurant : vegetable noodles, plat peu épicé, asiatique qui n’a rien de cuisine indienne. Nous en aurons mangé beaucoup pour éviter les complainte de ceux qui n’aiment pas manger épicé. Le comble dans un voyage sur le thème du goût de l’Autre.
Après midi dédié à la réalisation de notre portrait pour le carnet de voyage collectif puis après piscine ou promenade libre en ville.
A 16 heures, départ pour Chennai en bus, plus de 2 h de route.
Nous sommes accueillis dans l’hôtel SRM, hôtel d’application de l’école de “Catering and Management”.
Bouquet, sweets, encens et cocktail de bienvenue.
Les dirigeants de l’école hôtelière souhaitent nous faire visiter leur campus et nous découvrons un très grand hôpital.
Nous décidâmes d’y emmener notre étudiant blessé pour une inspection de routine (faut il suturer ou non ?).
Nous sommes encadrés par un dirigeant et nous passons devant tout le monde, que ce soit à l’accueil ou bien au niveau des soins.
Nous avons été très gêné de voir que, bien que légèrement blessé mais dont la blessure ne nécessitait pas d’urgence, notre étudiant a été ausculté par plusieurs infirmières avant un jeune bébé indien bien mal en point.
La soirée se termine sur ce sentiment d’injustice, d’inégalité qui a taraudé l’étudiant et qui risque de le faire réfléchir durant longtemps.
Article rédigé par Antoine lors des ateliers du soir
Départ de Pondicherry tôt le matin pour rejoindre Mahabalipuram ; il y a 100 km mais il faut compter 3 bonnes heures. Pour les distances, on dit qu’il faut doubler le temps nécessaire par rapport à la France et pour un bus les tripler.
Après nous être installés dans l’hôtel, nous sommes allés assister à une Pooja organisée pour deux raisons :
– le décès en 2013 de Jeanne, secrétaire de l’association et enseignante
– la paix sur terre et la prospérité
Cette cérémonie a été menée par 3 brahmanes adorant Shiva.
L’émotion était très présente même si au début nous avions du mal à comprendre le sens de tout ce cérémonial.
Beaucoup d’éléments dont nous ne comprenons pas la symbolique ont été utilisés : les fleurs, l’encens, les offrandes (riz, banane, noix de coco,…), le feu, les chants, les gestes. Beaucoup de rituels qui nous dépassent.
Quand nous avons vu les amis de Jeanne émus, nous avons compris la portée de ce geste.
Rien que d’y repenser en écrivant cet article, j’ai le cœur qui se serre.
Nous avions écrit chacun un souhait sur une feuille de papier que nous avons brûlé : la fumée va emmener notre souhait vers les dieux.
A la fin de cette pooja, nous nous sommes retrouvés dans un état différent.
Quelle que soit la religion, il y a de fortes ressemblances dans les rituels.
Ensuite, malgré la forte chaleur, il faisait 37 °C, nous nous sommes dirigés vers une sculpture gigantesque : la pénitence d’Arjuna. Grande fresque taillée en un bloc représentant l’exil de ce roi et qui part ainsi dans le désert. Son isolement le rend plus fort et à son retour, il devient très puissant.
La compréhension de ces éléments culturels demande un effort parfois difficile sous ces températures.
En Inde, on se rend compte que la religion est fortement présente, qu’elle apporte à chacun l’espoir, la force et leur permet ainsi de contrer les difficultés.
Ensuite, la première fois depuis le début, mais aussi car la ville s’y prête bien, nous avons pu profiter d’un temps libre seuls pour vagabonder dans la ville à la recherche de souvenirs.
Au tour, une heure de carnet de voyage de manière à pouvoir produire chacun le portrait d’une personne nous présentant son plat préféré.
Le soir, nous allons dîner dans un restaurant face à la mer, spécialisé dans la cuisine du poisson. Excellent moment de convivialité durant lequel Prajit, notre guide, a fredonné des chants en tamoul, Hindi et Malayalam. Nous lui avons chanté des chansons de variété française des années 80. Rires, sourires, bonheur simple….
La journée s’est terminée par une ballade en ville sur le chemin de l’hôtel, les yeux brillants des lumières des guirlandes de la ville.
Article écrit par Angie en marchant dans les rues de Mahabalipuram.
Aujourd’hui, soirée à thème délocalisée en Inde !
Le thème : Rencontre aux saveurs Franco-Indiennes.
Ce matin, nous nous levons avec une pression différente de d’habitude.
Nous allons devoir produire un repas franco-indien dans une cuisine que nous ne connaissons pas et de plus qui n’est pas du dernier cri en terme d’hygiène. Sacré challenge !
L’équipe de cuisine part tôt car elle va commencer à produire dès la fin de matinée car malgré tout il faut servir une cinquantaine de couverts. Mais surtout, il faut arriver à centraliser toutes les marchandises, prendre possession des locaux et peut être faire un peu de ménage et de rangement des postes que l’on nous a affectés.
Nous arrivons au restaurant et sommes accueillis par Pierre qui a reçu toutes les marchandises commandées la veille.
On essaie de faire le point, de les trier et de les répartir.
On a des cœurs de bananier à servir mai personne n’en a jamais fait ! Va pas falloir chômer.
On commence par le respect de la marche en avant, l’épluchage et le lavage des légumes, enfin bon on ne développe pas plus.
Il est déjà midi et nous n’avons pas avancé beaucoup, car jouer à l’extérieur, ce n’est pas comme jour à domicile, il y a toujours des surprises et en Inde elles peuvent être énormes, les surprises.
Nous partons manger et rejoindre le groupe de restaurant qui a eu la chance d’aller se promener dans le quartier musulman de Pondy au sud ouest.
Repas au Seagull, pas gégé mais pour changer du riz, nous avons choisi un poulet rôti et des frites.
Déjà, on attend un bon moment et enfin quand arrivent les assiettes, on découvre des portions de jeunes filles.
Bien oui, quand on mange à l’étranger, mieux vaut manger local. Car le luxe a un prix.
Nous repartons tous ensemble au restaurant pour continuer la mise en place.
Durant tout l’après-midi, nous allons faire les différents plats :
– cappuccino de carotte et crevette laquée
– Millefeuille de légumes provençaux (à base de dosa), crème d’ail.
– Volaille en deux services : le filet farci en sauce moutarde, la cuisse en bouillon asiatique, pomme darphin et cœur de palmier aux herbes
– Fougasse à la tomate séchée et chèvre
– Banane rôtie aux épices et crumble d’ananas.
Nous avons essayé de produire un menu simple, mettant en valeur les produits français en intégrant quelques produits indiens locaux (le dosa et le cœur de palmier).
Durant ce temps, en salle, la terrasse commence à prendre forme.
La carcasse est montée, les nappes posées, les menus en cours de rédaction et de tirage, les bougeoirs remplis,…
Les cocktails se préparent, les vins du Centre Val de Loire sont au frais.
Ce soir, nous accueillons le Consul de France, M. Janvier qui est de Valençay et qui a un faible pour les vins de la Région Centre. Ca tombe plutôt bien !
Il est 18 h, le groupe cuisine a un peu de temps libre et en profite pour faire une pause sur la terrasse d’en face et prend un petit rafraîchissement local à base de jet de houblon fermenté dans le Kérala, la Kingfisher.
Durant ce moment de détente, on fait le point de la journée écoulée et on se rend compte finalement que toute expérience est bonne à prendre.
Cette expérience culinaire là n’est pas d’un grand apport technique, mais en revanche, nous avons vécu dans des conditions d’hygiène, de température qui nous font comprendre la difficulté de vivre sous ces latitudes.
Comment arriver à motiver, à se motiver quand il est fait 30/35 °C !
Comment maintenir un niveau de qualité avec ces contraintes techniques, météorologiques,… ?
Il est 19h30, les premiers clients arrivent.
Beaucoup d’expatriés, assez peu d’indiens ou de Pondicherriens ! Dommage !
Nous avons invité un groupe de lycéens français issus du Lycée Agricole Le Chesnoy à Montargis. Ils mangent et profitent de leur soirée. Demain, ils partent rencontrer une ONG dans le sud de l’Etat.
Les clients s’assoient, découvrent le cocktail sans alcool à base de jus de fruits locaux et de sirop de châtaigne.
Le service se déroule comme sur des roulettes.
En cuisine, le dressage des assiettes est assez folklorique car la place manque.
La chaleur des brûleurs des wok devient insupportable, il doit faire 40 °C dans la cuisine.
Enfin, la soirée se termine.
Nous allons manger les restes et nous reposer un peu.
Nous rentrons à l’hôtel, il est 1h 30 du matin !
Demain départ pour Mahabalipuram vers 8 h !
La nuit va être courte
Aujourd’hui, nous avons une journée qui ne dépend d’aucune organisation.
Nous décidons d’aller faire la rencontre avec le golfe du Bengale.
Départ donc pour Sérénity Beach au nord de Pondicherry à 5 km.
Ce matin, pour nous soulager de la chaleur, nous avons pu profiter d’une petite baignade dans le golfe du Bengale. Cet océan est plus chaud que la Méditerranée, sans les méduses et plus calme que la côte bretonne (pas de vagues ce matin).
Les alentours de la plage sont sales, voire très sales. Il faut faire attention où nous mettons les pieds. On sent que la beauté des paysages n’est pas le souci principal des indiens. Je commence à comprendre la logique de la pyramide de Maslow !
Malgré cela, plongeons dans cette belle eau. La majorité d’entre nous retombe en enfance : sauter dans les vagues, marcher ou courir sur le sable, plonger la tête sous l’eau…
Cette fois, pas de problème de noix de coco !
Ensuite, après cette baignade relaxante qui nous change du rythme imposé du début, nous allons manger dans un restaurant avec vue sur la mer.
Notre première salade mixte avec hamburger de poulet : incroyable dans un pays en majorité végétarien où on évite de manger des légumes crus.
Endroit sympathique, tenus par un français qui vit à Auroville.
Retour à l’hôtel pour nous doucher, nous habiller et mettre nos beaux habits. Nous sommes invités à rencontrer le Consul de France, M. Janvier.
Il nous a présenté les lieux et expliquer l’histoire des comptoirs indiens et les contrats liant la France et l’Inde.
Nous avons été très bien accueillis et surtout surpris par la beauté des lieux.
La maison a un aspect colonial.
Enfin, pour terminer la journée, nous sommes allés faire quelques emplettes dans les rues de Pondicherry, du côté ville blanche.
Nous sentons l’empreinte des français. On voit même des pondicherriens jouer à la pétanque !!
Le rythme est relativement apaisant par rapport au centre-ville de Madurai.
Certains d’entre nous vont rencontrer Pierre, notre ami restaurateur chez qui nous allons faire une soirée gastronomique Vendredi soir.
En rejoignant notre hôtel situé dans la ville noire, nous sommes surpris par l’affluence dans les rues, le bruit et la densité de véhicules (vélos, rickshaws, camions, tracteurs, bus, piétons et parfois vaches).
Article écrit par Alexandra et Jean-Baptiste de retour de ballade.
Après une longue nuit dans le bus, nous arrivons à Pondicherry.
A l’arrêt pour réparer le pneu, nous sommes réveillés par une activité inhabituelle dans le bus.
Tout le monde regarde du côté gauche un homme en train d’abattre un chevreau, le dépouiller et le découper en morceaux. Le dénuement du lieu et le côté inattendu nous surprend.
Petit déj indien et check in.
Par petits groupes d’un adulte et deux étudiants, nous nous sommes dirigés vers le marché. Nous ne comprenons pas vraiment l’utilité d’être si peu nombreux pour nous promener au sein de ce marché.
Nous longeons la Mahathma Ghandi Road, l’artère principale pour arriver à proximité du marché : le Grand Bazar.
Alors là, c’est le chaos, du monde partout, des fleurs, des légumes, des motos garées n’importe comment, des odeurs,…
Nous entrons dans le marché et nous nous retrouvons dans un dédale de petites ruelles étroites bordées d’échoppes.
Des échoppes de volailles vivantes, de légumes, d’épices, de fruits et d’épicerie, de poissons et de fleurs.
On comprend que le marché est composé de quartiers, organisés autour d’un produit.
Nous découvrons des légumes inconnus, exotiques et qui ne sont pas encore arrivés en Europe ou qui n’y poussent pas encore.
Nous sommes bousculés mais sans méchanceté aucune. Les indiens se faufilent lentement comme dans la circulation en ville.
Le marché est l’endroit où ils viennent tous les jours acheter leurs produits pour la journée. Ils achètent peu car ils ne font pas encore confiance à la technologie (pas comme dans les grandes villes où les appartements sont hyper équipés).
Donc, n’ayant pas de frigo, ils achètent selon leur besoin.
Nous traversons le quartier des poissons et là, on sent pour la première fois que nos photos dérangent. Étrange !
De la même manière, nous découvrons le coin des volailles où la volaille est achetée vivante, tuée et découpée sur place. Le coin semble appartenir à une communauté assez fermée qui apprécie guère notre passage.
Après le passage par le marché où certains d’entre nous ont acheté des épices, des bangles, des bijoux, des bracelets, des tissus, des saris, des chemises ou tee shirts, des Pashminas,… nous nous dirigeons vers le restaurant Surguru de Mission Street.
Cantine indienne où l’on mange notre premier South Indian Thali.
C’est le plat du midi par excellence que tout le monde consomme et qui est servi très vite et qui ne coûte qu’une centaine de roupies soit l’équivalent de 1,5 € !
Servi sur une feuille de banane, le thali est composé d’un tas de riz déposé au centre (et servi à volonté) accompagné de petits pots contenants des currys, des chutneys, de la curd et un sweet.
L’ordre des garnitures est importants car certaines ouvrent l’appétit (le sweet), d’autres l’aiguisent et enfin la curd (sorte de lait caillé) apaise la force des épices.
La chaleur est présente mais avec les pales des ventilateurs, cela fait du bien.
Après cela, nous sommes allés visiter l’église à proximité, L’Immaculée Conception.
Important de se rendre compte que tous les lieux de culte en Inde se respectent et sont présents. Même si ces derniers temps des tensions apparaissent.
Après nous avons traîné nos lourdes jambes au centre de Pondicherry à travers un parc (où nous avons joué au loup garou), quelques boutiques et enfin la mer. Pour la première fois en Inde.
En fin de journée nous avons revêtu notre fonction de professionnels de la restauration et avons été chez Pierre, notre ami restaurateur de Pondy qui nous accueille dans son restaurant pour une soirée gastronomique franco indienne. De manière à organiser le menu, les achats, la liste des invités et surtout la manière de servir.
Enfin, après nous être rafraîchis, il fait une chaleur lourde et humide à Pondicherry et une douche régulière est bien nécessaire.
Nous sommes allés manger dans un restaurant d’hôtel, des vegetables noodles, no spicy !
Un de nos plats favoris en Inde car, cela change du riz que nous consommons trois fois par jour et qui est très souvent servi avec des épices, beaucoup d’épices.
Cette nuit, longue nuit de récupération. Ca devient indispensable, entre la chaleur, la nuit passée dans le bus et l’accumulation de la fatigue due aux courtes nuits.
Article écrit par Mélanie lors d’une soirée atelier carnet de voyage dans la chambre de l’hôtel.
Suite à nos rencontres à Madurai avec la Fondation DHAN, de nombreux articles sont parus
Départ vers 8 h 00.
Cette 2ème journée d’immersion au sein du village d’Arittapatti est organisée autour de la cuisine en extérieur.
Le groupe est divisé en 8 binômes de 2 étudiants. Chacun part alors en direction des maisons accompagné de 5 à 6 femmes (l’hôte ne parlant que le tamoul mais accompagnée par 4 à 5 étudiantes devant nous aider à traduire).
C’est parti pour cuisiner : entre épicé et sucré, il y en a eu pour tous les goûts.
Pendant que certains découvrent leur famille d’accueil, d’autres ont eu le privilège de rencontrer les enfants de l’école primaire du village où ils ont été accueillis comme pour un jour de fête alors qu’il s’agissait d’une visite à l’improviste.
Après ce moment riche en émotions, c’est l’heure de se retrouver pour manger.
Nouvelle découverte pour le partage du repas : c’est un arbre « sacré » ; le banyan, sous lequel les indiens viennent méditer.
A la fin du repas, discours de plusieurs personnes afin d’exprimer les sentiments ressentis, des moments passés ensemble en famille.
Avec un peu de recul, le fait de cuisiner nous a permis de découvrir leur vie quotidienne, leur lieu de vie, leur intimité. Ce n’est pas une manière ordinaire ordinaire de voyager, loin du tourisme habituel.
Il est temps de repartir avant que Mr Bharathi nous fasse un petit discours sur les deux jours passés ensemble et présente notre projet au directeur exécutif de DHAN Foundation.
Échange de cadeaux et dégustation d’un verre d’eau de coco et de gâteaux au millet.
Retour à DHAN People Academy pour boucler notre valise, prendre une douche et tout cela en 30 minutes.
Départ pour la gare à 19 h 30 pour rejoindre Pondicherry en train de nuit.
Retournement de situation : sur nos 23 places, seules 15 ont été validées.
Nous ne pouvons pas prendre le train et allons donc passer la nuit dans le bus pour couvrir les 400 km en un peu plus de 11 heures. Soit une moyenne inférieure à 40 km/h.
Pas simple de dormir dans un bus, mais dans un bus indien c’est encore pire !
Article réalisé par Laurine le 10 février 2016 dans le hall de l’hôtel de Pondicherry à 23 h10 .